Ce jeudi 24 janvier était organisé à l’ICAM de Vannes, un atelier industrie du futur sur l’urbanisation des systèmes d’information et une présentation de l’état de l’art sur l’ERP SAP.

SAP, un ERP intégré

Manuella HOLARD, contrôleur de gestion régional chez le transporteur STEF, nous a présenté l’approche ERP de SAP, en reprenant les concepts originels de l’ERP ou PGI en français (Progiciel de gestion intégré) : un système intégré, modulaire et permettant une gestion en temps réel de l’entreprise. Dans le contexte de la STEF, la mise en œuvre de l’ERP SAP dans les années 2000 a permis de mettre en cohérence l’ensemble des systèmes d’information des filiales du groupe afin de tenir une vision stratégique agrégée et en temps réel de la situation de l’entreprise. Dans cette démarche, l’ensemble des filiales françaises et européennes ont harmonisé leurs indicateurs de gestion, leurs analyses, et l’outil commun a permis de faciliter cette harmonisation.

En retour d’expérience concernant le déploiement de SAP, Manuella HOLARD a insisté sur l’importance d’un accompagnement au changement. Tout l’intérêt de l’ERP est de partager les données, en temps réel, pour optimiser la gestion de l’entreprise. Pour améliorer la qualité des informations saisies dans l’ERP, l’accompagnement des utilisateurs est fondamental, (d’autant plus quand l’outil manque d’intuitivité).

La vision AG2L – Une alternative à l’ERP tout intégré pour les groupes

Dans le cadre de notre activité d’éditeur d’ERP, nous travaillons notamment pour des grands groupes, également équipés d’ERP comme SAP. Loin d’être antagonistes, nous arrivons, en réalité, comme l’ERP complémentaire à ces grands ERP, capable d’équiper les sites industriels d’une solution paramétrable, agile, à des coûts maîtrisés.

Cette approche par complémentarité est toute indiquée et prend tout son sens dans un contexte de sites en multi-activités consolidés. Dans le cadre de STEF, relativement mono-métier, l’utilisation d’un unique ERP tout intégré est alors toute adaptée.

L’urbanisation, une réponse aux enjeux d’évolutivité des systèmes d’information

Jean-Philippe GOUIGOUX, architecte logiciel chez l’éditeur MGDIS, a présenté le principe des architectures urbanisées dans les systèmes d’information. Cette approche permet à chaque application ou logiciel du système d’information de porter la responsabilité de l’intégrité des données, et de communiquer ces données par le biais d’un accès en temps réel aux données. Ce principe apporte un réel bénéfice aux systèmes d’information appelés à fortement évoluer pour s’adapter aux contraintes d’évolution des marchés, des méthodes de travail et de communication que nous vivons au quotidien.

Cette méthode, copiée sur le modèle de la gestion des villes, est très différente de la philosophie rencontrée avec les ERP dits « monolithiques ». Ces derniers, comme SAP, ont l’avantage de présenter une forte intégration puisque les informations sont centralisées, mais nécessitent de prendre beaucoup de  précautions lors des changements comme les montées de version applicatives, pouvant impacter l’ensemble des services de l’entreprise, ou lors des évolutions du système qui nécessitent l’intervention de spécialistes et peut vite devenir risqué et très onéreux.

Dans l’approche urbanisée, les solutions métiers communiquent entre elles par des méthodes très structurées et échangent leurs informations via des API ouvertes, à partir de données normalisées (CMIS pour la GED, VCARD pour les contacts, ISOTIME pour les dates, …).

La vision AG2L – Une alternative possible sans déconstruire son système d’information

Cette démarche d’urbanisation est très difficile à mettre en œuvre avec des ERP comme SAP ou CEGID, « monolithique » et peu ouverts. SAP, par exemple, a mis en œuvre des « Endpoint » (points d’accès aux données), pour donner accès, uniquement en lecture, aux données. Cela permet l’analyse des données par des outils de BI mais ne permet pas l’intégration facile avec d’autres logiciels.

Chez AG2L, nous avons une approche similaire à l’urbanisation pour la collaboration des systèmes d’information. Aujourd’hui, l’ERP Industria permet l’accès aux données de gestion, en lecture, comme en écriture, par le biais d’API ouvertes. Ces API ouvertes permettent ainsi de s’affranchir des développements d’interfaces spécifiques entre applications, et permet d’éviter de modifier l’intégrité de la base de données comme c’est souvent le cas lors du développement d’interface par un intégrateur.

Autre avantage de ces API ouvertes, l’API est de la responsabilité de l’éditeur de logiciel, qui, quand il fait une évolution de son logiciel, intègre cette modification dans son API en garantissant la non-régression de l’API. Dans le cadre d’une interface, la responsabilité revient à l’intégrateur qui doit réintervenir (et facturer son intervention) sur les échanges de données, à chaque évolution de chaque logiciel.

Grâce aux API ouvertes, une entreprise souhaitant automatiser les échanges de données entre ses machines de production et l’ERP, ou même, souhaitant réaliser par elle-même une application de gestion, par exemple, une application mobile dans l’atelier, le peut simplement grâce à l’API ouverte.